Désormais, tout individu peut s’exprimer facilement sur internet, à travers de nombreux supports : blogs, réseaux sociaux, commentaires sur un site, etc… On peut écrire, commenter et publier aisément. Toutefois, nombreux sont ceux qui n’ont pas conscience des effets de cet acte qui semble anodin. A postériori, d’autres tombent dans la paranoïa, en adoptant une attitude réfractaire pour se protéger. Nous ne pouvons nier que chaque acte sur le web a une conséquence, étant associé à une personne. C’est ainsi que se construit l’identité numérique ou l’e-réputation. Nous laissons inévitablement des traces partout : mais ces traces si elles sont souvent involontaires, peuvent au contraire être volontaires afin de façonner son identité numérique comme on le souhaite. En effet, ces traces peuvent laisser une image positive ou négative de soi, et il faut alors les maîtriser.
Mais quelle stratégie adopter dans un monde où le média règne ? Faut-il se dissimuler, ignorer ses traces ou alors les contrôler ? Voici quelques réponses aux questions que vous pouvez vous poser sur l’identité numérique.
- Est-ce que l’e-réputation me concerne en tant qu’individu?
Le présence de chaque individu sur internet n’est en aucun cas un acte neutre. Son e-réputation est construite à travers de traces numériques − qui peuvent être sous forme d’historique, ou des cookies sur un ordinateur, mais aussi des informations personnelles, lorsque l’on rempli un simple formulaire, lorsque l’on envoie un mail, lors de la publication de commentaires, la création d’un profil sur les réseaux sociaux, ou encore, une simple recherche sur Google). Le moindre clic peut aider à construire son avatar, d’une manière volontaire ou pas. Si les entreprises se sentent davantage concernées par l’e-réputation (comme nous l’avions évoqué dans cet article), les individus sont aussi impliqués dans leur vie professionnelle, comme l’indiquent ces chiffres:
- Puis-je prendre des précautions pour ne pas laisser de traces, en évitant de laisser des commentaires sur des sites, ou de m’inscrire sur des réseaux sociaux?
Beaucoup d’utilisateurs sont persuadés de laisser plus de traces sur des réseaux sociaux (ou réseau social d’entreprise/ ou réseau professionnel collaboratif) qu’ailleurs. Or, ces outils de communication offrent des paramètres de confidentialité afin de limiter l’accès à un profil personnel, ou de le cacher au public. Sur Facebook, par exemple, grâce à ses paramètres, un profil peut être complètement invisible au public, et des listes d’amis peuvent être créées avec des accès différent pour chaque liste:
Ainsi, l’utilisateur choisit ce qu’il veut afficher uniquement, ou pas, et choisit aussi la personne qui y a accès. De même, sur un réseau social d’entreprise (RSE), le profil reste privé, et est accessible aux membres uniquement. L’activité sur un RSE ou un Réseau Collaboratif d’Entreprise, comme le propose Cadic Services, reste ainsi privée également: l’utilisateur peut évoluer librement dans cette communauté, avec des commentaires, likes/favoris, etc… Un réseau social public ou privé ne vous expose donc pas davantage, si des précautions sont prises. En réalité, on laisse souvent des traces numériques ailleurs, sans en avoir conscience: à travers son opérateur, par exemple, lors d’un achat en ligne où l’on renseigne de nombreuses informations confidentielles, ou encore lors d’une recherche sur Google.
- Faut-il ignorer son e-réputation?
Comme l’indiquent les chiffres ci-dessus, une grande majorité des employeurs se renseignent désormais sur leurs candidats sur internet. Ignorer son e-réputation, c’est prendre le risque que les traces soient néfastes pour son identité. En effet, si l’on prend pas l’initiative de construire son e-réputation, celle-ci se construit involontairement par les traces laissées personnellement, mais aussi par les autres. De même, une absence numérique peut être mal perçue à l’ère actuelle, et peut générer une opinion négative.
- Puis-je maîtriser les traces que l’on peut retrouver sur moi?
Il suffit d’avoir une activité sur internet pour laisser ces marques. Mais, il est possible des les maîtriser en se renseigner sur son identité numérique existante, crée à partir de traces insoupçonnées, et en la modifiant. Certaines personnes « manipulent » volontairement les traces afin de fournir une image tronquée d’elles-mêmes. Toutefois, une identité ne se construit pas uniquement par ce que vous publiez, mais aussi par ce que les autres disent de vous. Votre entourage ou vos relations (proches, connaissances, collègues) peuvent influencer votre identité numérique, via des commentaires, mentions ou photos, par exemple.
-Mon employeur est susceptible d’utiliser des informations récupérées sur internet contre moi ?
Des sanctions peuvent être prises contre des employés qui ne respectent pas les règles fixées au travail. Mais souvent, ces règles concernant l’usage du web et des réseaux sociaux, ne sont pas claires, et ne peuvent en aucun cas être nuisibles pour l’employé. Cet article résume l’état actuel des réseaux sociaux et de la loi (inexistante). La vie privée doit être distinguée de la vie professionnelle. D’ailleurs, sur un RSE, si les identifiants sont visibles, les mots de passe sont généralement cryptés, et inaccessibles à l’employeur. En outre, les informations échangées dans des messages privés restent privés. Si un RSE/RCP exige une identification avec son nom, cela implique que l’on est responsable de ce que l’on peut y communiquer. Une charte d’utilisation permet d’éviter des conflits et guider la conduite à adopter.
Tout utilisateur du web laisse désormais des traces, qui construisent son avatar. Une présence efficace devient donc essentielle afin de façonner une bonne identité numérique. Il ne faut ignorer que les traces ne sont pas uniquement négatives (sur un RSE/RCP, les traces sont utilisées comme indicateurs de performance, et permettent de fournir des services pertinents). D’ailleurs, si Google est aussi efficace, c’est grâce aux traces laissées par les autres, mais aussi par vous. La prédiction et la suggestion de contenu sont alors améliorées grâce aux traces. Lorsqu’une personne est complètement absente sur le web, cela suscite des doutes. Une image négative (mauvaise réputation, photos peu flatteuses, informations discriminantes…) n’est pas une fatalité, car son e-réputation peut toujours être modifiée, et le retrait peut être exigé. Pour finir, voici quelques conseils afin de maîtriser son e-réputation: