Si le QR Code existe depuis longtemps, l’usage croissant des smartphones et tablettes ont relancé le débat sur ce code-barre. L’arrivée du QR Code était acclamée et a suscité de nombreuses aspirations: la création d’un lien entre le monde numérique et le monde physique, l’arrivée d’une réalité enrichie, l’usage d’un outil de médiation numérique aisée à portée de toutes organisations, collectivités ou entreprises… Pourtant, nombreux sont ceux qui ignorent toujours ce qu’est un QR code.
Le Quick Response Code est un simple code barre en 2D, qui peut d’ailleurs être personnalisé et qui contient des informations diverses (du texte, une URL, un numéro de téléphone, un SMS, une adresse mail, des coordonnées de géolocalisation, etc…). Le QR Code apparaît ainsi comme un outil permettant d’atteindre un public adepte aux nouvelles technologies et qui serait plus attiré par un usage numérique.
Comment ça marche? Pour lire le code, il suffit d’un téléphone mobile, smartphone, tablette ou tout appareil équipé d’une webcam afin de photographier ou flasher le code pour lire les informations grâce à un logiciel (tel que i-nigma – version mobile- ou Neo Reader). La création du QR Code se fait quant à elle facilement et gratuitement au moyen d’outils en ligne, et comme l’explique cet article, on peut le personnaliser de manière créative.
En pratique, le QR Code permet d’avoir un accès rapide à une information, sans avoir besoin de saisir fastidieusement des éléments. Par exemple, un QR Code peut contenir une URL qui serait compliquée à saisir manuellement. Dans le monde documentaire, le QR Code peut être intégré de différentes manières, comme:
-L’inscription d’un QR Code à l’entrée ou sur des affiches permettant d’avoir accès aux informations pratiques d’une bibliothèque
-L’inscription d’un QR Code sur un livre, ou à côté d’un élément documentaire, et qui lie le document à son complément en ligne, sur Wikipédia, par exemple
– De la même manière, ce QR Code peut renvoyer au catalogue, qui propose la liste des documents disponibles, ou en prêt
-L’inscription d’un QR Code sur un DVD/ livre qui le lie à une vidéo en ligne
– Un QR Code sur une affiche permettant d’envoyer un courriel directement à la personne que l’on veut contacter
– Un QR Code permettant de promouvoir des événements….
En bref, un outil ingénieux, encourageant l’utilisateur du numérique à aller vers le physique et vice versa. Malgré cela, de nombreuses applications du QR Code en bibliothèque ont montré que le succès n’était pas au rendez-vous. Un article du Brooklyn Museum indique en effet qu’après expérimentation, les gens ne flashent pas les QR codes, puisqu’ils vont au musée pour les œuvres, les visites guidées et les plaquettes. De la même manière, une enquête auprès des étudiants aux États Unis, qui sont pourtant parmi les usagers les plus actifs des nouvelles technologies, révèle qu’ils n’utilisent tout simplement pas le QR Code. Les raisons sont multiples allant de l’incompréhension du QR Code au manque de motivation. Seulement 21,5% des étudiants savaient comment flasher le QR Code. Il faut alors prendre conscience du fait que le QR Code est peut-être de plus en plus présent, mais son usage n’est pas compréhensible par tous. Les codes 2D offrent malgré tout une perception différente des objets qui nous entourent.
Pour preuve, en photos, quelques usages du QR Code:
Une librairie numérique dans le métro à Bucarest où l’on peut télécharger un ebook ou un audiobook grâce au QR Code:
L’usage de QR Code à Berlin:
Commencez à écrire un SMS en flashant un QR Code:
Bordeaux offre un parcours historique de la ville grâce au QR Code:
La multiplicité de ces fameux codes suscitent au final des interrogations sur son utilité et une approche différente de la réalité. Désormais, la réalité augmentée dépasse les limites du QR Code, car le lien se fait maintenant au travers d’un objet réel ou visuel. Le complément d’information apportée peut aussi être mise à jour indistinctement de l’objet, tout comme avec le QR Code.
Alors, allez-vous flasher?
Nathalie Toullec a écrit 1 octobre 2014
Plutôt qu’écrire un commentaire, je rebondis sur le sujet de cet article en cherchant des retours d’expériences de la mise en place de QR codes.
Utilisez-vous les QR codes ? Si oui, j’aimerais avoir votre retour sur son usage dans votre bibliothèque. Est-ce qu’il y a une adhésion du public ?
Merci !
Sébastien Vefond a écrit 1 octobre 2014
Bonjour.
Merci pour votre message.
Le QR code est utilisé au Domaine Clarence Dillon par M. Fondraz (@fondraz). Je vous invite à le contacter via le RCP.