Le Cloud: explication et usages
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Le Cloud: explication et usages
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Le salon des nouvelles technologies Cebit, qui a eu lieu en mars 2013 à Hanovre, s’est déroulée sur le thème de la « shareconomy » ou l’économie du partage. Cette tendance qui se développe évoque non seulement un partage des données, mais suscite également la participation afin de créer de nouveaux modèles de gestion. Mutualiser ses ressources pour les protéger, et en même temps partager, plutôt que posséder, tel est l’objectif du Cloud Computing.

Une définition
Afin de proposer une définition succincte du Cloud Computing, nous nous référons à celle donnée par le National Institute of Standands and Technology (NIST), expliquant que l’informatique dans les nuages offre un nouveau modèle afin de délivrer les ressources informatiques. Plus précisément, ce n’est pas une nouvelle technologie, mais « un modèle qui permet l’accès au réseau à la demande. Les ressources sont partagées et la puissance de calcul est configurable en fonction des besoins. Le client peut bénéficier d’une flexibilité importante avec un effort minimal de gestion. » (cité ici). La NIST définit 5 caractéristiques (un accès en libre-service à la demande, un accès ubiquitaire au réseau, une mise en commun des ressources, une élasticité rapide et un service mesuré en permanence), ainsi que trois modèles de services : le Cloud en tant que Software as a Service (SaaS)- le client ne gère pas l’infrastructure Cloud, mais utilise les applications via un interface ; Platform as a Service (PaaS)- le client gère, mais ne contrôle pas, l’infrastructure Cloud et contrôle les applications ; et Infrastructure as a Service (IaaS)- le client peut louer des capacités de traitement, stockage, réseau et calculs, mais ne gère pas l’infrastructure Cloud. De plus, quatre modèles de déploiement sont définis : le Cloud Public (accessible à un large public), le Cloud Privé (appartenant à une seule organisation), le Cloud Communautaire (partagée par plusieurs organisations) et le Cloud Hybride (composé de plusieurs nuages distinctes mais liées). Pour simplifier, il s’agit d’une informatique distante, utilisant des ressources informatiques, réparties à distance, liées par un réseau, comme Internet.

Il est indéniable que le Cloud Computing est désormais un des principaux moteurs de l’informatique, devenant un véritable objet de commerce, proposé comme un service et nous assistons à une « industrialisation » des data centers. Depuis quelques années, nous assistons à une évolution du marché de l’informatique vers une dématérialisation, avec l’externalisation des données dans le Cloud. Récemment, Adobe a abandonné Creative Suite pour l’offre Creative Cloud, avec une nouvelle grille tarifaire et des workflows en mode Cloud. D’autre part, Mozilla mise aussi sur le Cloud, en présentant avec Otoy, le spécialiste de l’hébergement et du Cloud, OrbX.js, un codéc vidéo, transformant son navigateur en lecteur vidéo, capable de lire des flux vidéos en streaming. Il s’agit surtout avec OrbX de pouvoir héberger ses applications dans le Cloud et des les utiliser facilement partout. 

INFOGRAPHIE: Passage au cloud : pour ou contre?

Les avantages
Le Cloud Computing a fait ses preuves avec ses nombreux avantages, la principale étant le fait de ne plus avoir besoin de serveurs, en confiant ses données à une entreprise. L’utilisation du Cloud implique alors l’utilisation d’un service, et le client ne se préoccupe plus du fonctionnement des appareils. De même, le client peut utiliser ce service souple à tous moments et en tous lieux ; parfois, les entreprises peuvent se passer d’une DSI en interne en faisant appel à une société externe proposant ce service informatique. En bref, le Cloud permet un affranchissement des « contraintes de l’outil informatique traditionnel (installation et mise à jour des logiciels, espace de stockage, portabilité des données…) tout en facilitant la collaboration (circulation de l’information, production ou révision de documents à plusieurs mains…) » (cité ici). Dans la dernière étude du cabinet KPMG « The Cloud Takes Shape », menée sur plus de 670 responsables métiers et informatiques, les objectifs de la mise en place du Cloud en soulignent les avantages:

Cette étude souligne également les inconvénients, et contrairement à ce que l’on pense, la question de la confidentialité n’est pas la plus importante, mais le coût de l’installation. 

Les usages
Les acteurs du Cloud sont nombreux (Amazon Web services, Windows Azure, IBM) et les offres ne cessent de se multiplier : Amazon était l’un des pionniers à proposer une offre Cloud, avec les outils S3 (Simple Storage Device) et EC2 (Elastic Compute Cloud) ; Le New York Times utilise par exemple le S3 pour les archives en ligne. Les usages du Cloud Computing sont nombreux, et un article sur entreprise20.fr souligne déjà en 2011 des usages innovants, qui sont désormais courants, comme le cloud pour les gouvernements et municipalités, pour les industriels verticales et les professionnels de la santé ou du tourisme… Cependant, dans son étude, KPMG fait remarquer de réelles disparités dans l’adoption du Cloud :

Le Cloud dans les centres de documentation
Une enquête de Primary Research Group, de 2011, fondée sur 72 bibliothèques (aux Etats-Unis, Canada, Australie et Angleterre) sur l’usage des services de Cloud concluent, entre autres, que 66.67% des bibliothèques pensent que si la perte de données est possible dans le Cloud, ces pertes auraient été pires dans les services de stockages traditionnels et 22.54% des bibliothèques interrogées souscrivent à des services en lignes. Dans un article paru en septembre 2012, une étude est menée à l’université de Stanford sur l’utilisation du Cloud, et le compare à un stockage local, sur des disques durs. Il s’agissait de se demander si l’utilisation d’un Cloud, chez Amazon, ne pourrait pas remplacer le stockage local. Toutefois, la conclusion n’encourageait pas l’implémentation des données dans le nuage, qui n’apporte pas de réelle diminution des coûts. La solution choisie chez Amazon ne semblait pas être idéale, ce qui rappelle qu’il est essentiel avant tout changement d’analyser la situation et de former les professionnels en bibliothèques. En effet, le Cloud Computing peut apporter de nombreux avantages aux centres de documentations, tels que la possibilité de tirer profit des nouvelles technologies, d’améliorer l’accès aux données, de réduire les efforts pour gérer les collections, rationaliser les flux et encourager la coopération, développer une intelligence coopérative, et rendre les centres de documentation plus verts, avec la réduction de l’empreinte carbone. L’ouverture des données à un large public suscite malgré tout des questions dans le monde de la documentation, alors qu’en réalité le partage des savoirs apporte l’innovation. La Bibliothèque nationale de France (BnF) a, par exemple, ouvert plus de 12 millions de notices. (« Nous voulons donc que les ressources de la BnF soient aussi visibles sur le web que la bibliothèque dans la ville. », cité ici). L’adoption du Cloud peut alors susciter des questions liées à l’Open Data.

Le Cloud pour un usage personnel
Les particuliers utilisent souvent des services en lignes tels Dropbox, Google Drive ou Microsoft SkyDrive pour conserver ses données ailleurs. 10 solutions de Cloud pour les particuliers sont proposées iciUn article dans le magazine Solutions & Logiciels (no. 38, avril 2013) mentionne le logiciel ownCloud, la solution open source, simple d’installation, avec un serveur de gestion de données MySQL, et acceptant le langage PHP 5.3. L’article souligne que le logiciel ownCloud se distingue des services en lignes pré-cités, qui n’offrent pas à l’utilisateur un contrôle total, alors que ownCloud offre un système sécurisé. Par ailleurs, au début de l’année, Barracuda Networks a proposé son offre Copy permettant de stocker des données en ligne. La plateforme est destinée aux particuliers, mais surtout aux PME, compatible avec tous les OS, et permettant d’uploader des fichiers divers, de les stocker et protéger, les synchroniser et les partager. (Quelques chiffres : Copy offre 5Go de stockage gratuit, un abonnement moyennant 99$/an pour 250Go de stockage, et des tarifs plus élevés pour les entreprise -399$/an pour 100Go), mais avec un contrôle et gestion de fichiers et des utilisateurs plus avancés. Une autre avancée dans l’univers du Cloud est la validation de la norme CDMI (Coud Management Interface), reposant sur HTTP et permettant l’échange de données d’un fournisseur de Cloud à un autre, ralliant les environnements publics, privés ou hybrides.

Afin de clore cet article sur le Cloud Computing, le cabinet d’études IDC a dévoilé des chiffres sur le marché en France, qui a dépassé 2 milliards d’euros en 2012, et 44% des entreprises françaises ont déjà au moins une solution de Cloud.  Une croissance de 35% est prévue pour 2013, et en 2016, le Cloud devrait représenter 12% du total des dépenses informatiques des entreprises contre 3% en 2011. Les campagnes commerciales des fournisseurs de Cloud sont de plus en plus omniprésentes, ce qui suscitent désormais l’intérêt du grand public. Le Cloud étant déjà profondément inscrit dans notre usage de l’informatique au quotidien (à travers les réseaux sociaux, ou les services de stockage comme Google Drive ou Dropbox), il est alors incontournable, répondant à un réel besoin en services informatiques. Pour plus de détails sur les offres proposées, essayez donc Cloud Screener, le comparateur de Cloud.  



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